Smovengo : des Vélibs a trois millions d’euros

Le déploiement des nouveaux Vélibs (ndlr : vélos en libre-service dans les rues de Paris) est un véritable échec. Le nouveau prestataire choisi par la municipalité, fait encore parler de lui. Selon France 3 Tv Ile de France, l’entreprise affirme que l’entreprise a réussi à obtenir la somme de trois millions d’euros en décembre dernier de la part de JCDecaux, qui gérait auparavant le contrat Vélib. 

Un pavé dans la mare

En avril dernier, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait demandé un « plan d’urgence » concernant les Vélibs. Celle-ci réclame à l’opérateur Smovengo le remplacement d’ici une semaine de 3 000 vélos inutilisables. La « situation s’est fortement dégradée » avait alors assué Christophe Najdovski, adjoint EELV aux Transports à la mairie de Paris.

Selon le syndicat Autolib’ Velib’ Métropole, sur les 670 stations, seulement 263 étaient raccordées directement au courant. « Résultat: les batteries se déchargent et ne sont pas remplacées. L’adjoint aux Transports soutient que ce mouvement social entraîne l’absence de maintenance et fait que la situation s’est aggravée », explique Les Inrockuptibles.

Un rachat pour 3 millions d’euros ?

Toujours selon Les Inrockuptibles, la start-up souhaiterait licencier une partie des ex-salariés de JCDecaux, entreprise qui gérait auparavant ces vélos en libre service. Bémol, Smovengo aurait, au cours de négociations en décembre dernier, réussi à obtenir de JCDecaux plusieurs millions d’euros pour qu’il embauche ces salariés.

« On savait déjà que Smovengo n’avait aucunement l’intention de payer les 3M€ de pénalités votées ces derniers mois par le Syndicat Mixte Autolib Vélib en vertu du contrat qui lie les deux parties (à raison d’1M€ de pénalités mensuelles, le maximum prévu, appliqué de janvier à mars), répétant à l’envi lors de chaque conférence de presse que « tout peut se négocier dans le cadre de ce contrat », explique le journaliste Bertrand Lambert.

Si Smovengo confirme en effet qu’un accord a été signé, le nouveau prestataire Vélibs dément formellement les montants évoqués, soit 3 millions d’euros. Selon Bertrand Lambert de France 3 Ile-de-France, Smovengo aurait « exigé et obtenu entre 20 000 et 25 000 € par salarié repris, par lui ou ses sous-traitants ».

« Vélib aujourd’hui est un chantier hors norme qui n’a pas d’équivalent en Europe » estime Christophe Najdovski, qui reconnaît une « sous-estimation de l’ampleur de ce chantier au moment de la préparation de cette transition, qui aurait dû être plus longue ».

 

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