JO de Paris : Macron veut une trêve olympique, pas les syndicats
Emmanuel Macron a déclaré ce lundi qu’il espérait une trêve olympique sur le front social pendant les JO de Paris 2024. Pour les syndicats de la fonction publique, il n’est pas question d’accorder ce répit au gouvernement français. Ils ont déjà déposé un préavis de grève, qui s’étendra jusqu’au 15 septembre prochain.
Invité de RMC et de BFMTV ce lundi 15 avril, Emmanuel Macron a dit espérer « une trêve olympique » et « un moment diplomatique de paix » pendant les JO de Paris 2024. D’une part, le président français espère une pause dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine et entre Israël et le Hamas. Pour se faire, il essayera « d’engager beaucoup de nos partenaires ». Il compte également demander l’aide de la Chine, dont le président Xi Jinping effectuera une visite à Paris dans quelques semaines.
Des syndicats déposent un préavis de grève pendant les JO de Paris
D’autre part, le chef de l’Etat français veut que les syndicats de la fonction publique suspendent leur grève pendant les Jeux olympiques. Force Ouvrière et la CGT ont déposé, le 10 avril dernier, des préavis de grève qui concernent tous les agents de la santé, des collectivités territoriales et de l’État. Ce dépôt de préavis court jusqu’au 15 septembre 2024. Il couvre donc les Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août) et les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre).
Force Ouvrière et la CGT veulent arracher des concessions d’ici juillet
Cette menace de grève vise à faire pression sur le ministère de la Fonction publique. Il s’agit d’obtenir de lui des recrutements, des compensations financières et des aménagements pour la garde d’enfants. Force Ouvrière et la CGT assurent qu’ils n’ont pas pour but de bloquer la France, mais d’arracher simplement des concessions d’ici le mois de juillet.
La CFDT ne veut pas gâcher ce moment festif
Ces organisations syndicales se disent déterminées à aller au bout de leur projet. Donc pas question d’observer une très olympique, comme voulu par Emmanuel Macron. Mais tout le monde n’adopte pas cette position. En effet, l’UNSA et la CFDT refusent la mobilisation et ne prévoient pas de déposer un préavis de grève couvrant les Jeux. « La CFDT n’a aucune envie de gâcher ce moment festif », avait expliqué en mars sa secrétaire générale Marylise Léon.
Seuls 53 % des Français sont intéressés par les JO de Paris
La CGT réplique qu’elle n’a pas l’intention de « se servir des Jeux pour exercer une sorte de chantage pour les revendications ». Elle voudrait plutôt alerter l’exécutif en lui disant que ça suffit et qu’il faut des réponses maintenant. Sans apporter de réponses, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, assure que « tout le pays souhaite qu’il n’y ait pas de grèves » pendant les JO de Paris. Selon un sondage Ipsos, seuls 53 % des Français sont intéressés par cet évènement planétaire.