Etats Unis : Trump n’a pas fait pression sur Zelensky, affirme Kiev
Vadym Prystaïko, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, a assuré vendredi que Donald Trump n’a fait « aucune pression » sur son homologue ukrainien afin qu’il enquête sur le fils de son rival démocrate Joe Biden. L’ancien vice-président américain a réclamé une enquête sur la base d’informations de presse selon lesquelles Donald Trump aurait exercé une telle pression.
Kiev prend la défense de Trump
Dans une entrevue réalisée vendredi soir par la télévision ukrainienne Hromadske, le ministre ukrainien des Affaires étrangères a réfuté l’accusation selon laquelle Donald Trump a fait pression sur son homologue ukrainien pour enquêter sur le fils de Joe Biden. « Je sais de quoi ils ont parlé et je pense qu’il n’y a eu aucune pression », a assuré Vadym Prystaïko. Puis d’ajouter : « C’était une discussion longue et amicale. Elle a traité de nombreuses questions auxquelles il a fallu, dans certains cas, donner des réponses très sérieuses ».
Depuis plusieurs jours, des médias américains accusent Donald Trump d’avoir, lors d’un appel téléphonique, encouragé M. Zelensky à enquêter sur le fils de son rival démocrate à la présidentielle américaine. C’est un lanceur d’alerte membre des services de renseignement américains qui avait initialement parlé sur cette affaire.
Hunter Biden, le deuxième fils de l’ancien sénateur, a travaillé pour Burisma Holding, un groupe gazier ukrainien à partir de 2014, lorsque son père était vice-président de Barack Obama. Joe Biden reconnaît qu’il a effectivement menacé, lorsqu’il était vice-président, de suspendre l’aide américaine à l’Ukraine si un procureur enquêtait sur Burisma Holding pour des soupçons de corruption.
« Nous sommes un État indépendant, nous avons nos secrets »
Après la révélation de cette affaire, Joe Biden a exigé que Donald Trump rende publique la retranscription de l’appel téléphonique en question, qui a eu lieu en juillet. Mais Vadym Prystaïko a répondu que l’Ukraine a le droit de garder des secrets d’État. « Le président Trump, son conseiller [Rudolph] Giuliani, les journaux, les démocrates, les républicains, sont intéressés de savoir s’il y a eu pression sur l’Ukraine. Nous sommes un État indépendant, nous avons nos secrets », a-t-il dit.
Donald Trump, qui doit rencontrer mercredi Zelenski en marge de la 74e Assemblée générale des Nations unies, a quant à lui assuré samedi sur Twitter qu’il avait eu une discussion « de routine et parfaitement bonne » avec son homologue ukrainien.