Pfizer objet d’obscures manœuvres de déstabilisation
La firme américaine à l’origine avec son homologue allemand BioNTech du vaccin éponyme est ciblée par une campagne de dénigrement de la part d’individus non identifiés. Ces derniers ont notamment approché des Youtubeurs français dans ce cadre.
La réussite de Pfizer ne plaît pas à tout le monde. Elle suscite même des convoitises malsaines. Ainsi que l’a révélé une information du Youtubeur français Léo Grasset le 24 mai dernier. Il a notamment indiqué sur Twitter avoir été approché par mail dans le but d’orchestrer à travers ses différents réseaux sociaux une campagne publicitaire à charge contre le vaccin Pfizer/BioNTech. La proposition ne manque pas d’attrait puisqu’une enveloppe financière conséquente a été agitée pour tenter de convaincre l’intéressé. Il n’est d’ailleurs pas le seul à avoir été contacté. Au moins deux autres vidéastes français l’ont été dans des conditions similaires. La manœuvre consiste chaque fois à dresser aux youtubeurs, une liste d’éléments de langage fondés sur de fausses informations et des données manipulées pour dénigrer la firme américano-allemande. L’idée centrale consistant à faire dire aux vidéastes que le vaccin Pfizer/BioNTech est responsable d’un nombre de morts inavoués par les autorités européennes.
Contours flous
Les commanditaires déterminés à rester cachés ne dévoilent rien de leurs identités malgré l’insistance de Léo Grasset. Mais l’information a suscité la curiosité de plusieurs journaux français. En tentant de remonter la trace de ces interlocuteurs mystérieux, Le Monde a ainsi découvert que Fazze, l’agence de communication à l’origine des mails, n’existe nulle part sur le web. Son siège social censé être à Londres ne figure pas sur les registres de commerce du pays. Pas plus que son site internet devenu depuis indisponible.
Par ailleurs, une série de faits épaissit le voile de mystère entourant cette affaire. Le Monde a en effet découvert que les profils LinkedIn des supposés employés de Fazze ont commencé à disparaître de la plateforme un à un sitôt après les révélations de Léo Grasset. Pareil pour le patron supposé de cette entreprise dont les dernières traces sont localisées en Russie.
La coqueluche Pfizer
Sur le marché de la lutte anti-Coronavirus, Pfizer/BioNTech jouit d’un succès phénoménal malgré son coût plutôt élevé comparé à d’autres vaccins. Son sérum basé sur la technologie ARN Messager bat des records d’efficacité à la fois contre les formes simples et les cas graves du virus. L’Union européenne vient d’ailleurs de porter sa commande à 1,8 milliard de doses au total début mai. Le chiffre d’affaires de la firme pharmaceutique devrait ainsi dépasser les 70 milliards d’euros en 2021.