Coronavirus : le nombre de permis de construire a chuté de 40% pendant le confinement

 

Le nombre de permis de construire a chuté de 40% sur un an pendant la période de mars à mai, selon le ministère de la Cohésion des territoires. Le nombre de mises en chantier s’est quant à lui effondré de 44%.

« Une baisse à mettre en regard des fortes contraintes induites par le confinement »

C’est un secteur de plus qui subit la crise causée par la pandémie de Covid-19. Les permis de construire de logements ont enregistré une baisse significative de mars à fin mai, de même que les mises en chantier. Sur ces trois mois, les permis de construire, indicateur avancé de l’immobilier neuf, se sont élevés à 65 700, soit un recul de 40 % par rapport à la même époque de 2019, selon les chiffres du ministère de la Cohésion des territoires. « Le début du confinement généralisé à partir du 17 mars a clairement marqué une rupture. En effet, les autorisations étaient très dynamiques avant le confinement », a commenté le ministère dans un communiqué.

« Les autorisations délivrées ont en revanche fortement diminué au cours de la deuxième quinzaine de mars (…). Cette baisse, de même que celle des mois suivants, est à mettre en regard des fortes contraintes induites par le confinement sur l’activité des services d’instruction, l’instruction des permis de construire étant encore très peu dématérialisée » peut-on lire ensuite. Le ministère note toutefois qu’en mai, le nombre de permis délivrés est reparti légèrement à la hausse par rapport à avril dans un contexte de déconfinement progressif.

Une autre chute brutale pour les mises en chantier

Le nombre de mises en chantier a, pour sa part, chuté de 44 % environ, à 53 900. C’est une chute sans surprise puisque de multiples chantiers ont dû s’arrêter pendant des semaines, le temps de mettre en place des mesures sanitaires. Ce recul a touché de manière globalement uniforme les différents types de logements, qu’il s’agisse des immeubles, des maisons – soit l’essentiel du marché – ou des « individuels groupés », c’est-à-dire par exemple les programmes de lotissements par un seul promoteur.

Le mois dernier, la fédération des promoteurs immobiliers (FPI) estimait que le nombre d’immeubles autorisés allait reculer de 100.000 logements cette année. Ce chiffre ne tient même pas compte des maisons individuelles, l’autre pilier du marché.

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