G7 à Biarritz : les enjeux de ce sommet très attendu !

 

Les chefs d’Etat et de gouvernement des sept grandes puissances occidentales se réunissent du 24 au 26 août à Biarritz pour le sommet du G7. Après l’échec de la précédente édition au Canada, Emmanuel Macron souhaite que quelque chose de positif sorte de ce rendez-vous qui coûtera tout de même 36,4 millions d’euros. Qu’attendre de ce G7 ? Quels sont ces enjeux ?

Retrouver l’unité de départ

Le premier enjeu de ce G7 est certainement de retrouver l’unité de départ, quand Valéry Giscard d’Estaing lançait la plateforme en 1975, au lendemain du premier choc pétrolier. A l’époque l’on parlait du G6 avec la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et le Japon. Puis le Canada a été intégré pour renforcer la représentation de l’Amérique. Une vingtaine d’années plus tard la Russie, débarrassée du communisme, rejoint la plateforme avant d’en être exclue en 2014, suite à l’annexion de la Crimée. Emmanuel Macron, qui a rencontré Poutine au Fort de Brégançon cette semaine, ne serait pas contre le retour de la Russie.

Les rapports entre les alliés d’hier se sont également distendus sur l’autel des intérêts particuliers. Les États-Unis, qui exigent le retour de la Russie pour reformer un G8, ont déchiré l’accord de Paris sur le climat en juin 2017. De plus, ils n’hésitent pas à négocier séparément leurs accords commerciaux. De l’autre côté de l’Atlantique, la Grande-Bretagne devrait bientôt quitter l’Union Européenne, sous l’impulsion de Boris Johnson. Quant à l’Italie, elle vit une crise politique depuis la démission du président du Conseil, Giuseppe Conte. Elle tend même à se replier sur soi, dans un contexte de lutte contre l’immigration clandestine.

Réduire les inégalités

Le sommet du G7 sera également l’occasion de réduire les inégalités dans le monde. Le 25 septembre dernier, Emmanuel Macron avait déclaré, lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies, que « Le temps où un club de pays riches pouvait définir seul les équilibres du monde est depuis longtemps dépassé ». Ainsi, tout au long de ce week-end, la lutte contre les inégalités va s’inviter dans les discussions du G7. Le président de la République a voulu en faire un leitmotiv de la réunion des chefs d’Etat les plus puissants du monde. Pour joindre l’acte à la parole, il reçoit à l’Elysée ce vendredi 23 août, « les entreprises et les groupes d’engagement du G7 mobilisés pour la réduction des inégalités et la protection de la planète ». Au premier rang des invités, figurent Emmanuel Faber, PDG de Danone, et François-Henri Pinault, celui de Kering.

La cause environnementale

Comme cela a été déjà souligné, la cause environnementale sera au cœur de ce sommet. A quelques kilomètres de Biarritz (à la frontière franco-espagnole), où elles ont été contraintes de prendre leurs quartiers, les organisations écologistes ont d’ailleurs les oreilles bien tendues. Quelque chose de bon doit sortir de ce sommet et Emmanuel Macron le sait. Il proposera des actions pour réduire la fracture environnementale. Il tentera bien évidemment de raisonner les dirigeants climatosceptiques comme l’Américain Donald Trump et le Britannique Boris Johnson sur le bien-fondé de l’accord de Paris sur le climat. Réagissant à l’actualité, le chef de l’Etat français a donné le ton sur sa page Facebook : « Notre maison brûle. Littéralement. L’Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20% de notre oxygène, est en feu. C’est une crise internationale. Membres du G7, rendez-vous dans deux jours pour parler de cette urgence », a-t-il écrit.

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