Elon Musk veut lever des fonds pour Twitter
Le milliardaire américain est face à un sérieux challenge dans le cadre de la restructuration de la plateforme rachetée fin octobre contre 44 milliards de dollars, dont 13 avec intérêts.
Twitter cherche des investisseurs. C’est ce qu’a révélé le site d’information Semafor, le 17 décembre dernier. Le média américain fait savoir que l’initiative engagée par Elon Musk, nouveau propriétaire du réseau social, est d’ores et déjà dans sa phase active.
Le milliardaire aurait à cet effet mandaté Jared Birchall, un de ses hommes de confiance, intervenant dans plusieurs de ses affaires et connu pour l’avoir aidé à sécuriser les fonds nécessaires au rachat de Twitter, selon Bloomberg.
54,20 dollars par action
L’idée serait notamment de persuader les investisseurs à prendre des participations au sein de Twitter contre 54,20 dollars l’action. Soit au même seuil que Musk a acquis la société fin octobre pour un montant total de 44 milliards de dollars. Une opération qu’il a depuis admis avoir surpayée.
Autant dire que l’exercice ne s’avère pas simple. D’autant que le climat au sein de Twitter n’est pas des plus sereins en ce moment. Dans sa mission de sauvetage de la plateforme californienne de la faillite, Elon Musk y a opéré un sacré remue-ménage.
L’entreprise a ainsi perdu environ 70% de ses 7 500 employés à travers le monde ces derniers mois, entre licenciements et départs volontaires.
L’impératif du financement
Le yo-yo continu de Musk dans le cadre de la régulation du réseau social, avec d’autre part, l’amplification des discours de haine a fait par ailleurs fuir les annonceurs dont dépendent en très grande partie les revenus de Twitter, une société toujours en quête de rentabilité.
C’est dire que le contexte à Twitter est très peu propice à l’investissement. Il va pourtant falloir qu’Elon Musk trouve très vite un moyen de faire rentrer de l’argent dans la boîte. 13 des 44 milliards de dollars mobilisés pour l’acquisition de la firme de San Francisco étant des prêts à un milliard d’intérêts annuels auprès des banques. Une somme bien supérieure aux revenus du groupe selon ses récents résultats.