Impôt : plus de 6 milliards seront rendus aux Français

 

Le gouvernement a annoncé mercredi que l’indexation sur l’inflation du barème de l’impôt sur le revenu permettra de rendre 6,2 milliards d’euros aux Français. Il s’agirait pour lui d’un « cadeau » inespéré permettant aux travailleurs d’affronter plus sereinement les mois à venir.

En juin dernier, le gouvernement a annoncé l’indexation intégrale sur l’inflation du barème de l’impôt sur le revenu (IR). Cette mesure vise à préserver le pouvoir d’achat des Français face à la flambée des prix. Mais à quel point va-t-elle réellement soulager nos compatriotes ? Le mercredi 21 septembre, le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal a déclaré que le coût de cette mesure représentera au moins 6 milliards d’euros. Autrement dit, ce sont 6,2 milliards d’euros qui seront rendus aux Français.

Deux catégories de Français pris en exemple

« C’est 6,2 milliards d’euros de baisse d’impôt sur le revenu », a renchéri le locataire de Bercy sur CNews. Pour bien faire comprendre ce « cadeau de Noël » avant l’heure, Gabriel Attal a pris l’exemple de deux Français. L’un qui vit seul et qui travaille au SMIC, et l’autre également célibataire mais qui gagne 2.500 euros. Sans cette revalorisation des tranches d’imposition, assure le ministre, la première personne « rentrerait dans l’impôt, alors qu’elle ne le paye pas aujourd’hui, et elle paierait à peu près 130 euros ». Quant au second individu, il « va bénéficier d’une baisse d’IR de 328 euros sur l’année ». Et tout ceci interviendra alors que le salaire minimum a été augmenté de 8 % en un an.

Un taux de revalorisation de 5,3 % au lieu de 1,4 %

Le gouvernement prendrait donc en charge la facture pour protéger le pouvoir d’achat des Français. Dès lors, conformément à l’inflation moyenne prévue, l’article 2 du projet de budget pour 2023 devrait inscrire un taux de revalorisation de 5,3 % (estimation de l’inflation moyenne) au lieu du taux de 1,4 % retenu dans la loi de Finances pour 2022. Une logique puisque les revenus des ménages ont progressé moins vite que les prix. Avec le barème précédent, l’entrée dans l’impôt se faisait à partir de 10.225 euros de revenus nets, contre 10.084 euros en 2021, pour ce qui concerne la tranche soumise au taux de 11 %.

Une mesure inscrite dans la loi depuis plus de 50 ans

Pour insister sur le caractère providentiel de cette indexation sur l’inflation du barème de l’impôt, Gabriel Attal rappelle que son gel en 2012 avait conduit environ 400.000 nouveaux foyers à payer l’impôt sur le revenu. Ce qui avait représenté 1,7 milliard d’euros de plus dans les caisses de l’Etat. Mais le ministre omet de dire que cette disposition est quasiment appliquée chaque année depuis 1969, sauf en 2012, car inscrite dans la loi.

De surcoit, elle ne permettrait aucun gain réel en pouvoir d’achat, mais ne ferait que compenser partiellement la forte hausse des prix. Toutefois, un blocage du barème aurait lourdement pénalisé les contribuables. Il aurait eu comme conséquence des hausses d’impôts très importantes pour les travailleurs, qu’il faut absolument apaiser avant l’hiver prochain…

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