L’investissement durable en hausse en Allemagne

 

En Allemagne, l’investissement durable a augmenté son encours de 48% sur un an pour atteindre 718 milliards d’euros, d’après des statistiques de la BVI, la fédération allemande des sociétés d’investissement. La progression a eu lieu exclusivement sur le segment retail grâce à l’effet marché, puisque les montants ont cru de 231 milliards d’euros pour atteindre 575 milliards (+67%).

Malgré l’environnement de marché difficile avec des cours boursiers nettement plus bas, l’investissement socialement responsable est en plein essor en Allemagne. En effet, les fonds durables ont atteint un encours de 718 milliards d’euros à la mi-2022, soit une augmentation de 48 % sur un an. La hausse s’est exclusivement opéré sur le segment retail grâce en grande partie à l’effet marché. Le montant des soldes publics a progressé de 231 milliards d’euros, pour atteindre 575 milliards (+67%), avec seulement 40 milliards d’euros de collecte. Les fonds articles 8 (écologiques et/ou caractéristiques sociales) et 9 (contribuant à au moins un ODD) représentent 44% du total des sommes placées.

3,1 milliards d’euros pour les new business

De leurs côtés, les véhicules institutionnels, les Spezialfonds (fonds spéciaux durables pour investisseurs institutionnels) ont gagné seulement 2 milliards d’euros, pour atteindre 143 milliards au cours des 12 derniers mois. Quant aux new business net des fonds de détail, ils ont reçu 3,1 milliards d’euros supplémentaire. Jusqu’alors ils s’élevaient à 37 milliards d’euros. Un regard sur la tendance des ventes depuis mars 2021 montre que les fonds Article 9 pourraient connaitre une hausse dans les prochains mois. Probablement parce que leurs investisseurs considèrent davantage les aspects non financiers de l’investissement comme un indice majeur pour élever le niveau de leurs financements.

Une attractivité relativement élevée

Dans le cas des fonds de l’article 8, en revanche, les affaires nouvelles ont diminué en moyenne de 0,4 milliard euros par mois. Récemment, il y a même eu des sorties importantes d’argent. Toutefois, la baisse est moindre comparée à celle des fonds classiques, qui ont eu tendance à recevoir 0,6 milliard d’euros de moins chaque mois. Mais les new business jouissent toujours d’une attractivité relativement élevée grâce aux caractéristiques de durabilité appréciées des investisseurs allemands. Ces derniers prennent en compte les principaux effets pervers (PAIs/Principal Adverse Impacts), la proportion d’investissements durables selon l’ordonnance sur la publicité ainsi que la proportion selon l’ordonnance sur la taxonomie.

Seulement 10 % des fonds vraiment durables

Dans le cas du PAI, la couverture s’élève au moins à 94 %. Pour les actions conformes au règlement sur la divulgation et la taxonomie, elle n’est que respectivement de 41 % et 29 %. Outre-rhin, il n’y a cependant pas encore de données fiables sur les entreprises pour évaluer si les critères techniques ont été remplis. Des problèmes similaires existent pour les engagements en matière d’investissements durables. Dans ce contexte, seulement 10 % des fonds verts ne sont pas sujets à des activités de greenwashing, soit 107 fonds. Les autres soulèvent régulièrement des controverses à cause de financements aux groupes impliqués dans diverses entorses. Parmi lesqueles les affaires de corruption, de délits financiers, de violation des droits de l’homme, de dégradation de l’environnement.

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