Les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour Didi

Le géant chinois du covoiturage continue de subir les contrecoups du courroux de Pékin à son égard. Il vient d’annoncer des pertes de plus de 4 milliards de dollars pour le compte du troisième trimestre.

Chez Didi, l’ambiance n’est pas à la fête en cette veille de Nouvel An. La firme chinoise de location de voitures avec chauffeur a annoncé mercredi 29 décembre sans plus de détails, le départ de son administrateur, Daniel Zhang. L’homme d’affaires chinois par ailleurs patron du leader du e-commerce Alibaba siégeait au Conseil d’administration depuis 2018. Mais cela n’est que le dernier des soucis de l’ancien bourreau d’Uber en Chine actuellement.

Car en plus de ce départ surprise d’un de ses dirigeants, Didi a indiqué avoir enregistré 4,7 milliards de dollars de pertes au troisième trimestre de l’année, période s’achevant en septembre. Et qui inclut le temps de son séjour à la Bourse de New York. Autrement dit, l’origine de tous ses déboires actuels.

Victime collatérale

L’entrée de l’entreprise à Wall Street en juin plébiscitée comme une des plus réussies d’une firme chinoise sur le marché américain depuis 2014, a en effet constitué le début de sa disgrâce aux yeux de Pékin. L’État chinois engagé dans une guerre aux multiples ramifications avec les États-Unis, son éternel rival, ne souhaite plus que ses entreprises soient cotées sur le marché américain. Didi a fait les frais de cette bataille entre les deux puissances mondiales où tous les coups semblent permis. À tel point que le groupe également dans le collimateur du régulateur américain, au même titre que tous ses homologues étrangers, a dû se retirer de la Bourse new-yorkaise il y a quelques semaines.

L’une des conséquences de cette décision forcée se reflète à travers les présents résultats financiers. Les pertes annoncées sont en effet supérieures aux 4,4 milliards de dollars de fonds récoltés à New York. Et plus important encore, la valeur de Didi ne cesse de dégringoler. Ses 80 milliards de dollars de capitalisation boursière favorisée par son introduction à Wall Street ont ainsi fondu de plus de 60% depuis, à en croire des informations de Reuters.

Inconnus

Didi se trouve donc présentement plus que jamais dans l’inconnu. Il a bien réitéré mercredi son intention d’entrer en Bourse à Hong Kong, mais nul ne sait quand ce sera. Et le cas échéant, parviendra-t-il à surmonter la perte de ses investisseurs outre-Atlantique désormais interdits d’y acquérir des parts, à travers une nouvelle législation américaine ? Quid de ses velléités d’expansion en Europe suspendues depuis août ?

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