Devises : La livre sterling continue de dégringoler face à l’euro
Pour la dixième semaine d’affilée, la livre sterling connait une baisse face à l’euro, une première depuis la création de la monnaie unique. A 21H00 GMT ce vendredi, la devise britannique a clôturé à 0,8965 pence pour un euro, soit un recul de 0,02% depuis la clôture du 5 juillet.
Vendredi, la livre sterling a enregistré sa dixième baisse hebdomadaire d’affilée face à l’euro. A 21H00 GMT (23H00 à Paris), la devise britannique a clôturé à 0,8965 pence pour un euro, soit une baisse de 0,02% depuis la clôture du 5 juillet. Ce qui porte à 5,4%, le recul de la livre sterling face à l’euro, depuis le début de sa dégringolade il y a deux mois. Et l’avenir ne s’annonce toujours pas radieux pour la monnaie britannique, à cause surtout de la rhétorique politique autour du Brexit et les perspectives économiques sombres depuis avril 2017.
Boris Johnson promis une sortie brutale de l’UE au-delà du 31 octobre 2019
Pour Derek Halpenny et Fritz Louw, analystes pour MUFG, il n’y a « Pas de fin en vue pour la faiblesse de la livre ». La majorité des analystes pensent que de futures baisses sont à prévoir « alors que les craintes d’un Brexit sans accord s’intensifient ». Ce scénario, craint par les milieux économiques, devient une menace réelle à mesure que Boris Johnson se rapproche du 10 Downing Street.
L’actuel favori au poste de Premier ministre (il devrait l’emporter avec 74% des voix selon les sondages) a été l’un des chefs de file de la campagne pour le Brexit en 2016. Il a promis de sortir la Grande Bretagne de l’Union européenne, quoiqu’il arrive, au plus tard le 31 octobre, date fixée désormais pour le départ après deux reports.
Légère remontée face au dollar
Lot de consolation pour la livre sterling, elle a fait un peu mieux face à un dollar affaibli, en progressant de 0,41% sur la semaine. Mardi, elle était cependant tombée à 1,2440 dollar, un plus bas depuis avril 2017. Autre bonne nouvelle, selon les chiffres publiés mercredi par l’Office national des statistiques, la Grande Bretagne a enregistré une croissance de 0,3% en mai, grâce notamment à une reprise de la production industrielle. Ce qui a permis à la devise nationale de gagner légèrement face au dollar.
Mais, comme déjà indiqué, cette petite remontée observée mercredi n’étant qu’un répit. Selon Vasileios Gkionakis, chef de la stratégie Devises à la banque Lombard Odier, la monnaie anglaise s’achemine vers un été désagréable. Pour la suite, elle vivra une période de volatilité, puis une lente remontée.