Lafarge : un horizon bouché après une mise en examen
Le groupe Lafarge, leader français dans le domaine du bâtiment, a été mis en examen pour complicité de crimes contre l’humanité. En effet, le cimentier est accusé d’avoir financé des groupes terroristes, dont l’Etat Islamique (EI). La caution fixée s’élève à 30 millions d’euros.
Cloué au sol
Coup dur pour le cimentier Lafarge. Son association à des groupes terroristes risque de lui coller à la peau. Ce jeudi, le groupe a été mis en examen pour complicité de crimes contre l’humanité. « Cement Syria, actionnaire syrien, est également poursuivie pour financement d’une entreprise terroriste et mise en danger de la vie des anciens salariés de l’usine de Jalabiya, dans le nord de la Syrie », rapporte le journal le Figaro. Pour l’entreprise, cette mise en examen signifie qu’elle est placée sous contrôle judiciaire, avec une caution foxée à 30 millions d’euros.
Une enquête longue de plusieurs années
Alors que l’affaire fait aujourd’hui la une de tous les médias, l’enquête a elle, débuté il y a plusieurs années. En effet, la justice avait des interrogations sur la conservation de l’activité Lafarge en zone syrienne, alors sous contrôle de l’EI. En juin 2017, le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire pour financement d’entreprise terroriste et mise en danger de la vie d’autrui. Malgré de sérieuses preuves, le groupe a dores et déjà prévenu qu’il allait faire appel de la décision de justice.
La justice l’accuse d’avoir, entre 2011 et 2015, versé plus de 13 millions d’euros. Ces sommes correspondent en réalité à des taxes de circulation, non seulement des marchandises mais également des salariés.