Coronavirus : Renault va faire appel aux prêts garantis de l’Etat d’ici mi-mai

 

La directrice générale par intérim de Renault, Clotilde Delbos, a indiqué ce jeudi que le constructeur automobile compte faire appel aux prêts garantis par l’Etat français à hauteur de plusieurs milliards d’euros par mesure de sécurité dans le contexte actuel de crise lié à l’épidémie de coronavirus.

Renault espère obtenir d’ici mi-mai pour plusieurs milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat comme filet de sécurité face à la crise du coronavirus qui a plombé son chiffre d’affaires au premier trimestre. « Il y a une très bonne raison d’essayer d’obtenir une partie de cette facilité de crédit », a dit Clotilde Delbos. « Nous travaillons dessus, cela prend du temps mais j’ai confiance que cela puisse être mis en place avant l’annonce (du plan d’économies) en mai », ajoute La directrice générale par intérim de Renault.

Le « filet de sécurité » aucunement lié aux deux milliards d’euros d’économies annoncé

Le constructeur automobile estime que ses réserves de liquidités – 10,3 milliards d’euros fin mars, dont 3,5 milliards de lignes de crédit non tirées – restent largement suffisantes pour faire face à une consommation de trésorerie de 600 millions d’euros par mois liée à la fermeture de ses usines et de ses concessions à travers le monde. Renault a fortement réduit ses dépenses publicitaires et utilisé le dispositif de chômage partiel. Mais faute de visibilité sur la durée de la crise, le groupe a jugé imprudent de ne pas solliciter cette aide de l’Etat.

Lors d’une téléconférence avec des analystes, Clotilde Delbos a précisé que ce « filet de sécurité » ne prévoyait aucune autre condition que la suppression du dividende et qu’il n’était aucunement lié aux deux milliards d’euros d’économies que le groupe doit présenter sur la deuxième moitié de mai pour tenter de redresser la barre après une année 2019 très difficile.

Un chiffre d’affaire en baisse de 19,2%

Renault, dont l’Etat détient 15% du capital, a fait part jeudi d’une chute de son chiffre d’affaires (-19,2%) au premier trimestre à cause du coup d’arrêt de la production et des ventes provoqué par l’épidémie de coronavirus dont l’impact sur les résultats 2020 est toujours impossible à évaluer.

Notons que bien avant le coronavirus, Renault était déjà fragilisé, depuis 2018, par la disgrâce de son ancien PDG Carlos Ghosn.

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