Epargne : Les parts sociales, taux de rendement et fiscalité

Souvent oubliés des épargnants, les parts sociales des banques mutualistes offrent pourtant (et encore) de bons rendements, mieux que la plupart des fonds en euros. Elles constituent des placements qui se révèlent rentables dans cette période de taux historiquement bas. Pour pouvoir en tirer le meilleur parti, il faut toutefois se montrer très patient lors de la revente.

Les parts sociales, pas si mal que ça

Les parts sociales des banques mutualistes sont souvent oubliées des épargnants, qui préfèrent les nicher dans un compte-titres ou dans un PEA (plan d’épargne en action). Le fait est qu’ils y souscrivent généralement dans le cadre d’un projet immobilier, afin d’avoir des taux d’emprunts compétitifs en retour. Cet objectif atteint, ils laissent ces taux dormir tranquillement sur le compte.

Pourtant les parts sociales sont assez similaires à une assurance-vie en euro, quoique le capital ne soit pas garanti. Mais le risque y est actuellement négligeable et la valeur de la part ne varie guère. Autre argument en faveur des parts sociales, elles permettent d’avoir un droit de vote et de se prononcer lors de l’assemblée générale annuelle.

Les taux de rendements de quelques banques mutualistes

Le taux de rendement des parts sociales est relatif au taux moyen des emprunts privés, qui peut être augmenté de deux points depuis la loi Sapin 2. Mais cette bonification est généralement soumise à la générosité des banques mutualistes. Ainsi le Crédit Agricole de Loire haute Loire offre un rendement de 2,85%, quand le Crédit Agricole de Normandie Seine propose 2,2% cette année et le Crédit Agricole d’Ile de France 2% tout rond. C’est mieux que rien !

C’est surtout mieux que chez certaines banques mutualistes telles que Crédit Mutuel Arkea. Les parts sociales du Crédit Mutuel Arkea, par exemple, rapportent 1,8% tout comme les parts sociales du Crédit Agricole d’Ille et Vilaine. Quant à la Bred, son rendement est de 1,62%, mais peut atteindre 2% avec une revalorisation systématique.

Qu’en est-il de la fiscalité ?

Au niveau de la fiscalité, les intérêts générés par les parts sociales sont assimilés à des dividendes et bénéficient donc d’un abattement de 40%, à condition que le souscripteur opte pour le barème progressif, qui a le désavantage de toucher aux autres sources de revenus. Les prélèvements sociaux, qui concernent la totalité du dividende, sont également pris en compte. Sinon, c’est la flat tax qui prévaut, par défaut. Dans ce cas, le taux (prélèvement sociaux inclus) est de 30%. Enfin, il faut noter que si les parts sociales sont dans un PEA, c’est la fiscalité de ce dernier qui s’applique, mais seulement lorsque vous en retirerez des fonds.

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