Microsoft au capital de la Bourse de Londres
Le géant de la Silicon Valley prend 4% des parts de la place boursière londonienne dans le cadre d’un partenariat de dix ans impliquant le cloud.
Un nouvel actionnaire débarque au London Stock Exchange Group (LSEG). Et pas des moindres puisqu’il s’agit de Microsoft, un géant de la technologie, une des entreprises les plus valorisées au monde.
Le fournisseur de logiciels entre autres a décidé d’acquérir 4% du capital du LSEG, selon une information dévoilée lundi 12 décembre 2022, sans plus de détails sur le montant de l’opération.
Celle-ci s’inscrit dans le cadre d’un partenariat d’une décennie qui verra l’échange boursier migrer ses données vers le cloud – hébergement des données sur un serveur informatique localisé dans l’espace – dont Microsoft représente un des leaders mondiaux grâce à sa branche dédiée Azure.
À l’épreuve des régulateurs financiers
Bien évidemment, aucune information n’a été fournie quant à la proportion des données que le LSEG entend faire héberger sur le service cloud de Microsoft. Mais cette association ne manquera pas d’attiser la curiosité des régulateurs financiers. Même si l’échange indique qu’il s’agit d’un partenariat visant à récolter les bénéfices d’une « tarification basée sur la consommation », à en croire des propos cités par Reuters.
Et pour cause, les gendarmes de la régulation du monde de la finance sont de plus en plus préoccupés par les collaborations entre les acteurs du secteur financier et ceux du cloud en cause des implications sécuritaires de ce service mis à rude épreuve par la cybercriminalité. Une simple panne pouvant également causer des dommages considérables.
2,3 milliards de livres d’investissements
D’où le branle-bas en cours au sein de l’Union européenne (UE) afin de s’assurer d’un maximum de garanties de fiabilité et de sécurité de la part des fournisseurs du cloud. Le parlement européen a ainsi ratifié récemment le Digital Operational Resilience Act (Dora) du nom de ce règlement destiné à la résilience numérique. Le Royaume-Uni désormais de l’UE devrait prochainement emboîter le pas aux Vingt-Sept.
« Vous vous doutez que nous n’aimons pas surprendre nos régulateurs », a déclaré le patron de LSEG David Schwimmer à Reuters en réponse aux préoccupations que pourraient éventuellement soulever les agences de régulation vis-à-vis de l’accord avec Microsoft.
Le deal est d’autant plus important qu’il ouvre la voie à un investissement de 2,8 milliards de dollars de LSEG au sein du mastodonte de la tech toujours à propos du cloud.