Amazon resserre les rangs

Le géant du e-commerce abandonne ses activités les moins rentables, dont les librairies physiques et les magasins éphémères dans les centres commerciaux. Preuve de la difficulté de ce mastodonte à séduire le marché en dehors des niches du numérique, notamment pour la vente au détail.

Même Amazon se casse les dents. Fort heureusement, le géant de la tech a souvent le don de le reconnaître, le cas échéant. C’est vraisemblablement ainsi pour certaines de ses activités qu’il a décidé d’abandonner. L’entreprise fondée par Jeff Bezos a en effet annoncé, mercredi 2 mars, la fermeture de toutes ses librairies physiques, ses magasins quatre étoiles destinés à mettre en valeur les articles les mieux notés sur son site internet, ainsi que ses pop-ups stores, du nom de ces espaces éphémères disponibles dans les centres commerciaux aux États-Unis.

Au total, 68 enseignes à travers le monde, principalement sur le marché américain, sont concernées par cette opération. Un recentrage qui marque la fin d’une histoire. Celle d’une entreprise ayant décidé de se diversifier en 2015 après être enfin devenue rentable au terme de deux décennies d’existence.

Incursion dans le retail

Le groupe dont la renommée dans le secteur du e-commerce est alors plus forte que jamais, avec notamment l’accélération de la chute de certaines anciennes figures comme Borders, fait une incursion dans le secteur du retail via des magasins physiques. Le premier, concernant la librairie, voit le jour dans sa ville historique de Seattle en 2015. Outre les ventes de livres, les nouvelles enseignes concernent également la vente de proximité sans caissiers et un créneau 4 étoiles mettant à disposition de la clientèle ses articles les plus plébiscités sur le web. L’objectif selon Amazon était d’élargir son domaine d’intervention au bénéfice des clients.

Mais sept ans après, la mayonnaise n’aura que passablement pris. La firme reste bien l’une des plus prospères au monde comme en témoigne sa percée économique durant la crise du Covid. Mais les magasins physiques auront été globalement un flop. À preuve, ils n’ont généré que 3% des 137 milliards de dollars de chiffre d’affaires annoncés au dernier trimestre.

Niches à succès

Le groupe présidé par Andy Jassy va par conséquent, se focaliser désormais sur les créneaux de vente physique à succès. Notamment celui des épiceries (Amazon Fresh) et l’Amazon Style qui reprend le concept des magasins quatre étoiles dans le secteur des vêtements, annoncé il y a peu.

Les employés concernés par les fermetures des magasins seront dédommagés ou affectés à d’autres postes, selon Amazon.

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