Sanofi se porte bien même sans vaccin anti-Covid
La firme pharmaceutique française voit ses revenus trimestriels défier les prévisions des analystes. Une bonne nouvelle pour une entreprise à la traîne dans la mise au point de son vaccin anti-Covid.
Sanofi peut se réjouir. Le géant français du médicament parvient un tant soit peu à tirer son épingle du jeu dans ce contexte ultra concurrentiel entre les laboratoires pharmaceutiques sur fond de guerre des vaccins anti-Coronavirus. Les résultats trimestriels publiés par l’entreprise témoignent d’un revenu de 1,56 milliard d’euros. Ce chiffre reste bien évidemment inférieur à celui enregistré à la même période de l’année écoulée. Mais il défie les prévisions des analystes qui ne vendaient manifestement pas cher la peau de l’industriel pharmaceutique. Notamment en raison de son divorce avec l’Américain Regeneron, l’année dernière. Débuté en 2003, le partenariat entre les deux groupes aura été globalement fructueux, jusqu’à ce que le français décide d’y mettre fin en cédant ses actions. Cela lui aura privé de quelques rentrées d’argent en ce début d’année. Mais il n’y a pas de quoi en faire un drame.
Le Dupixent, une aubaine
Car, Sanofi peut capitaliser sur les fruits de ce mariage. En l’occurrence sur le Dupixent, médicament développé par les deux laboratoires. D’abord utilisé contre l’asthme et certains types de dermatites, le champ d’action de cet anticorps s’étend désormais à d’autres pathologies dont la pneumologie grâce à une décision de l’Union européenne. Une aubaine pour le laboratoire français qui voit ses ventes s’envoler en ce début d’année. Alors que le vaccin anti-Covid de la firme reste attendu, celui contre la grippe lui est bien disponible et s’écoule plutôt bien sur le marché. L’opinion essaie de se prémunir autant que faire se peut contre toute infection virale pouvant constituer une circonstance aggravante pour le virus Sras-cov-2.
Remplissage de flacons
Parallèlement à ses vaccins anti-Coronavirus toujours attendus, Sanofi essaie de se faire du profit en travaillant avec ses concurrents dans le cadre de la riposte épidémique. Le groupe vient de signer un partenariat avec la firme américaine Moderna afin de l’aider à mettre en flacons quelque 200 millions de doses de son précieux liquide. Il s’agit du troisième accord du genre entre l’entreprise française et un autre laboratoire, après celui avec Pfizer/BioNTech en janvier et avec Johnson & Johnson un mois plus tard.
Sanofi, leader français de l’industrie pharmaceutique est sous le feu des critiques en raison du retard dans la production de ses vaccins contre le Covid, dont le premier ne sera pas prêt avant 2022.