France : le gouvernement renonce à un nouveau confinement pour l’instant
Le Premier ministre Jean Castex a durci vendredi soir, les restrictions en place contre la pandémie du coronavirus, laissant planer la menace d’un troisième confinement si la tendance des contaminations ne baisse pas dans les prochains jours.
Le reconfinement était attendu avec angoisse dès l’annonce plus tôt dans la journée, vendredi, de la tenue d’un conseil de défense sanitaire à l’Élysée. Finalement il n’aura pas lieu. Dans l’immédiat du moins. Face à la flambée des contaminations au coronavirus et la circulation des variants sur son territoire, la France a décidé d’un durcissement des restrictions déjà en place. En attendant peut-être un nouveau confinement strict si la situation ne s’améliore pas incessamment.
Les restrictions
Ainsi, les déplacements hors pays de l’Union européenne sont désormais interdits, sauf en cas d’extrême urgence. Cette condition d’urgence s’applique aussi pour la mobilité entre les territoires ultramarins. Exception faite des travailleurs transfrontaliers, les usagers devant se rendre en France depuis un pays l’UE sont astreints à la réalisation d’un test PCR négatif, a indiqué Jean Castex.
Le secteur commercial est quant à lui partiellement contraint de baisser de rideau. Les restrictions annoncées concernent notamment les commerces non-alimentaires d’une surface supérieure à 20 000 m2, priés de fermer dès dimanche prochain. Les fauteurs de troubles n’ont par ailleurs, pas été oubliés. Le chef du gouvernement notamment évoqué un déploiement plus accru de policiers et autres forces de l’ordre afin de veiller au respect desdites mesures. Il faut dire que les dérives n’ont pas manqué ces derniers jours, malgré le retour du couvre-feu après 18 h. Plusieurs fêtes clandestines ont été arrêtées un peu partout sur le territoire national.
Manœuvre difficile
Avec les nouvelles restrictions, l’Élysée fait le choix de sauver des vies sans nuire au gagne-pain de la majorité des Français et sans la fermeture des écoles, comme certains le craignaient ces derniers jours. Au grand dam de nombres de scientifiques qui souhaitaient un confinement strict à l’image de celui mis en place au début de la pandémie en mars dernier. Car, la situation sanitaire reste préoccupante, de l’avis même du Premier ministre.
Emmanuel Macron a, semble-t-il, voulu aussi s’éviter une fronde sociale avec une population excédée par cette crise du coronavirus et son corollaire. Le mécontentement est d’autant plus fort que plusieurs personnes ont menacé ces derniers jours de se rebeller contre l’État en cas de nouveau confinement.