France : Macron tance ses détracteurs et provoque une levée de boucliers

Le président français a fustigé jeudi en des termes peu amènes, les critiques incessantes dont son gouvernement fait l’objet concernant la gestion de la crise du coronavirus. Les réactions outrées de la classe politique ne se sont pas fait attendre.

« La défiance française, c’est cette espèce de traque de l’erreur. Nous sommes une nation de 66 millions de procureurs », lance jeudi, Emmanuel Macron à Saclay, devant la presse, lors de la présentation de son grand plan d’investissement dans la recherche quantique. Une manière pour le chef de l’État de répondre aux critiques fusant de toute part sur la gestion de la crise du coronavirus par l’Élysée. D’autant plus que plus loin, Macron défend le droit pour tout individu de se tromper, en ces termes : « Celui qui ne se trompe pas, c’est celui qui ne fait rien. Ou qui fait mécaniquement la même chose que la veille chaque jour ». Des propos qui ont immédiatement fait réagir au sein de la classe politique française, de la droite à la gauche, et même au sein des Verts.

C’est d’abord Clémentine Autain, députée La France Insoumise de Seine-Saint-Denis qui a repris Macron de volée, dénonçant sur Twitter un président un chef d’entreprise qui rêve de 66 millions de béni-oui-oui. « En 2022, dehors le monarque ! », a quant à lui lancé Adrien Quatennens, coordonnateur du parti de Jean-Luc Mélennchon. Le député Éric Ciotti a estimé que le chef de l’État devrait avoir l’esprit républicain en acceptant les critiques, non pas de procureurs, mais de citoyens libres. Face aux torrents de réactions qui continuent, la majorité tente d’apaiser le jeu. Maud Bregeon, porte-parole de La République en marche, a notamment déclaré que le président n’avait en aucun cas critiqué les Français.

Mais plus qu’un chef de l’État qui a du mal avec la contradiction, c’est l’image d’un président hautain, voire méprisant à l’égard de son peuple que Macron renvoie quotidiennement à travers ses propos. Ses remarques en Corrèze sur des manifestants de GM&S qui « foutent le bordel au lieu de chercher des postes » en 2017 sont encore vivaces dans les esprits. Il en est de même pour son « je ne cèderais rien aux fainéants, aux cyniques et aux extrêmes » asséné lors d’un déplacement en Grèce, la même année. Des exemples non exhaustifs de propos polémiques d’un Emmanuel Macron qui a maintes fois indiqué ne pas changer sa façon de parler.

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