Mauritanie : levée des mesures restrictives contre la GBM de Bouamatou

Les bonnes nouvelles s’enchainent pour Mohamed Ould Bouamatou. Après sa réhabilitation par l’Etat mauritanien et le possible abandon des poursuites contre lui, il voit l’étau se desserrer autour de sa banque. Le ministère des pêches et de l’économie maritime a ordonné la levée des mesures restrictives frappant sa Générale de Banque de Mauritanie (GBM).

Le ministère des pêches et de l’économie maritime a ordonné en décembre la levée des mesures restrictives frappant la banque de Mohamed Ould Abdel Aziz. L’ancien régime de son cousin Mohamed Ould Abdel Aziz avait interdit aux armateurs de traiter avec la Générale de Banque de Mauritanie (GBM).

A l’origine de cette décision, une visite à Nouadhibou, capitale économique et deuxième plus grande ville de Mauritanie, du ministre de la pêche et de l’économie maritime, Nany ould Chrougha, qui a été interpellé par de nombreux opérateurs au sujet des énormes problèmes rencontrés par eux depuis l’interdiction faite à la Société mauritanienne de commercialisation du poisson (SMCP-publique) de traiter avec la GBM. Sous le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, instruction avait été donnée à toutes les entreprises publiques de retirer leurs dépôts auprès de la GBM.

Les hommes d’affaires ont intercédé pour Mohamed Ould Bouamatou

De retour à Nouakchott, le ministre donne des instructions autorisant la SMCP à traiter avec tous les acteurs disposant légalement des moyens financiers et de l’expertise nécessaires à l’exécution satisfaisante de ses opérations dans le cadre de la commercialisation des ressources halieutiques nationales. Dans une lettre adressée au directeur général de la SMCP, Nany ould Chrougha explique Enfin le ministre, dans sa correspondance, a appelé la société à faciliter aux opérateurs travaillant avec elle à leur garantir leurs droits, sans aucune restriction, de choisir l’institution bancaire avec laquelle ils veulent travailler.

Banque spécialisée en affaires, la GBM permettait aux opérateurs de la filière de commercialisation du poisson de disposer de « Lettres de Crédit » ou « Crédit Documentaire » prouvant un engagement de paiement souscrit par la Banque d’un acheteur vis-à-vis du vendeur.

Il y a quelques semaines, lors d’une rencontre avec le président Ghazouani, des hommes d’affaires avaient demandé la levée de l’embargo imposée à la Générale Banque de Mauritanie.

Bientôt le retour d’exil pour Bouamatou ?

Rappelons que dans le même mois de décembre, l’Etat mauritanien a remis une distinction à Mohamed Ould Bouamatou pour ses efforts d’investissement dans le pays, notamment dans le secteur de la banque, de la téléphonie, des assurances et de la construction. Au même moment, les médias locaux ont annoncé l’abandon prochain, par le nouveau pouvoir de Ghazouani, des poursuites contre l’homme d’affaires et d’autres exilés.

Un climat politique apaisé en Mauritanie

Cette série d’actions en faveur de Bouamatou et des exilés en général s’inscrit dans le cadre d’une lente détente politique en Mauritanie. Depuis son élection, le nouveau président Ghazouani a lancé son pays sur les rails d’un Etat de droit. Il a ainsi fait libérer des prisonniers d’opinion, ouvert les médias publics à l’opposition et initié un dialogue national.

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