Gilets jaunes, Bruno Le Maire au chevet des entreprises
Après trois semaines de mouvement des gilets jaunes, les conséquences économiques se font sentir. Camions bloqués, retards des salariés, commandes non expédiées, inquiétude des investisseurs étrangers, … Rien qu’à La Réunion, les conséquences se comptent en centaines de millions.
Incapable de calmer le jeu avec le mouvement social, le gouvernement tente de conserver les patrons alors qu’ils sont de plus en plus nombreux à l’appeler à céder pour laisser l’économie repartir. Le ministre a signalé ses regrets face à « l’impact sévère » des « événements récents ».
Un plan d’aide sera mis en place pour veiller au remboursement des dégâts causés par la mobilisation. Réclamée par le MEDEF, cette entité aura en charge de veiller au « bon remboursement, par les assureurs, des dégâts qui ont été causés ». « Je demanderai à la ministre du travail, Muriel Pénicaud, si elle peut mettre en œuvre de manière anticipée des mesures de chômage partiel […] et des ouvertures supplémentaires le dimanche pour les commerces qui n’en bénéficieraient pas et pourraient donc rattraper leur perte de chiffre d’affaires des semaines passées », a précisé, lundi dernier, Bruno Le Maire
Les déclarations du gouvernement n’ont en rien calmé le mouvement social. Ni la suspension de la hausse de la fiscalité du carburant, ni les rumeurs autour d’une éventuelle remise en place de l’ISF n’ont fonctionné. Bien loin de se calmer, le mouvement prend de l’ampleur. Lycées et universités se mobilisent sur leurs propres revendications mais soutiennent les gilets jaunes. La CGT appelle à la grève le 14 décembre et plusieurs de ses fédérations entrent de plein pied dans le mouvement qui désormais revendique une hausse du SMIC de 200 euros nets.
Cette crise sociale est une énième conséquence de la crise économique actuelle, en partie due à celle des subprimes, décryptée par René Ricol.