De Beers a publié ses résultats semestriels

De Beers, le leader de la distribution de diamants bruts, a publié ses résultats semestriels fin juillet. Il fait part d’une baisse de 21 % de ses revenus à 2,8 milliards de dollars. Mais le volume total des ventes reste stable sur un an à 15,3 millions de carats.

Le groupe diamantaire sud-africain De Beers a publié ses résultats semestriels fin juillet. Il indique que le volume total de ses ventes de diamants bruts est stable sur un an à 15,3 millions de carats, mais en baisse par rapport à la même période en 2021 (19,2 millions de carats). Celle-ci a été marquée par une très forte reprise de la demande après la pandémie du Covid-19.

Les mines du Botswana maintiennent leur poids

Dans le détail, au premier semestre 2023, la production de diamants au Botswana (qui constitue plus de 75 % de la production totale de De Beers) a atteint 12,7 millions de carats. Soit une croissance de 9 % par rapport à 2022 (11,7 millions de carats) et de près de 16% par rapport à 2021 (10,7 millions de carats). Cette hausse s’explique par le traitement ciblé de diamants à forte teneur à la mine d’Orapa. La production en Namibie, elle, s’est élevée à 1,23 millions de carats, contre 1,01 millions de carats en 2022 et 0,6 million de carats en 2021.

La production sud-africaine s’effondre

Au Canada également, la production a augmenté pour atteindre 1,35 millions de carats au premier semestre 2023, contre 1,24 millions de carats à la même période en 2022 et 1,6 million de carats en 2021. Seule la production en Afrique du Sud a reculé de 59 %, passant de 2,9 millions de carats pendant les six premiers mois de 2022 à 1,2 million de carats en 2023 (2,4 millions de carats en 2021). Cette diminution du volume s’explique par la fermeture, fin 2022, de la mine à ciel ouvert de Venetia pour passer à une exploitation souterrraine.

Première livraison de la mine souterraine Venetia

Durant la transition vers les opérations souterraines, les mineurs travaillaient les réserves de surface à faible teneur. D’où le mauvais rendement. Début août, De Beers a annoncé la livraison de la première production de sa mine souterraine de classe mondiale Venetia. Cette exploitation deep doit permettre au groupe de produire 4 millions de carats de diamants par an et environ 94 millions de carats d’ici à 2047, date de fin de vie du site. Pour rappel, le projet d’extension souterrain a débuté en 2013. Il a coûté à ce jour 2,3 milliards de dollars (1,78 milliard de livres sterling). Les travaux ont atteint 70% de finition.

Baisse des revenus au premier semestre

Malgré la stabilité du volume de production, les revenus du premier semestre de De Beers ont baissé de 21 %, s’établissant à 2,8 milliards de dollars. Ce repli de la valeur est dû à une demande modérée des clients pendant plusieurs mois, à des prix de vente moyens peu élevés et à des dépenses en hausse. Les analystes pensent que la production de De Beers pourrait à nouveau baisser compte tenu du récent accord décennal signé avec le Botswana. Ce contrat prévoit un partage égal (50%-50%) de la production avec Gaborone. Mais la filiale d’Anglo American reste confiante, mettant en avant un partenariat gagnant-gagnant axé sur des revenus finaux du taillé de plus grande valeur.

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