Nosopharm : une nouvelle étude sur l’antibiotique NOSO-502

 

Nosopharm, une entreprise de biotechnologique française, vient de publier une nouvelle étude sur la compréhension du fonctionnement de son antibiotique NOSO-502. Ce travail scientifique a été réalisé en partenariat avec Inserm et North Bristol NHS Trust.

Dans le cadre du programme GNA-NOW de l’Innovative Medicines Initiative (IMI), Nosopharm a mené, avec le concours Inserm et North Bristol NHS Trust, une nouvelle étude sur la compréhension du fonctionnement de NOSO-502, la nouvelle classe d’antibiotiques des Odilorhabdins (ODL). Ce peptide cationique inhibe la synthèse des protéines bactériennes en ciblant le ribosome. Il est destiné aux traitements des infections causées par les entérobactéries telles que E. coli et K. pneumoniae.

Un besoin urgent de développer de nouvelles classes d’antibiotiques

Les entérobactéries sont un groupe de bactéries associées à une variété d’infections chez l’homme. Largement présentes dans la nature et dans l’intestin, ces organismes constituent l’une des principales causes d’infections nosocomiales (abcès cérébral, pneumonie, méningite) au monde. Au fil des années, ils ont développé une multirésistance aux antibiotiques comme les carbapénèmes et la colistine (CST). Ce qui rend certaines infections difficiles à traiter. Depuis quelques années, le besoin de développer de nouveaux antibiotiques actifs contre ces bactéries Gram-négatives a été classé comme urgent par l’OMS et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains.

Prise en compte d’un large panel d’isolats cliniques ECC

Ces dernières années, plusieurs groupes pharmaceutiques ont lancé des programmes pour concevoir de nouveaux médicaments. Mais Nosopharm est bien positionné pour obtenir le premier antibiotique first-in-class. Dans une publication récente, l’entreprise a indiqué que NOSO-502 présente une activité puissante contre les entérobactéries résistantes et productrices de carbapénémase, y compris les isolats ECC. La nouvelle étude opérée avec Inserm et North Bristol NHS Trust visait à évaluer l’activité de l’antibiotique first-in-class contre un large panel d’isolats cliniques ECC, issus de différents clusters de Hoffmann. Puis à étudier les mécanismes de résistance associés.

Vers la régulation à la baisse de la virulence d’E. cloacae 

Les résultats préliminaires ont confirmé la puissante activité antibactérienne de NOSO-502 contre les souches ECC les plus problématiques. Ils montrent que la proportion de sous-populations résistantes capables de se développer en présence de concentrations de 32 μg/mL à 128 μg/mL de NOSO-502 s’élevait entre 1,4 % et 0,0003 %. Pour les souches les plus résistances, dont E. cloacae, les scientifiques ont procédé à la restauration de la résistance à l’antibiotique par induction ou complémentation. « C’est un point important car cela signifie que des peptides cationiques comme le NOSO-502 pourraient réguler à la baisse la virulence d’E. cloacae », notent les chercheurs.

Remaniement du conseil de surveillance de Nosopharm

Au total 94 souches de référence, cliniques et mutantes, ont été incluses dans cette nouvelle étude. Certaines provenaient de patients hospitalisés au Royaume-Uni au cours des 3 dernières années et d’autres de plusieurs hôpitaux français. NOSO-502 a été synthétisé à Nîmes, avec notamment de la ciprofloxacine et du méropénem. En juillet dernier, Nosopharm a recomposé son conseil de surveillance pour poursuivre le développement de son médicament jusqu’à la phase 1 des essais cliniques sur l’Homme. On note principalement la nomination de Jacques Dumas à la présidence de l’organe, en remplacement de Jacques Biton. Le remaniement a eu lieu un mois après la publication de résultats positifs des études de toxicologie BPL (Bonnes Pratiques  de Laboratoire).

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