PER : bien plus simple et flexible pour le député Modem Jean-Noël Barrot
Invité dans le cadre de l’émission « Le grand rendez-vous de l’épargne » (Capital / Radio Patrimoine) à faire un premier bilan du PER, le député Modem Jean-Noël Barrot ne tarit pas d’éloges sur cette nouvelle enveloppe. Pour l’élu, les épargnants auraient tort de se priver d’un tel outil, bien plus simple et flexible que ses nombreux prédécesseurs.
Souscrire un plan d’épargne retraite (PER) constitue la solution la mieux adaptée pour financer la fin de la vie active selon le député Modem Jean-Noël Barrot. Il estime que les épargnants auraient tort de se priver d’un tel outil, bien plus simple et flexible que ses nombreux prédécesseurs. L’entendre le dire n’a rien d’étonnant puisque l’élu des Yvelines a participé à l’émergence de ce produit d’épargne en tant que rapporteur thématique de la loi Pacte votée en mai 2019. Mais sa position ne s’arcboute pas sur ces considérations, note Le Capital.
Les plans précédents bien trop complexes et hétérogènes
Jean-Noël Barrot souligne, en effet, le fait que le PER apporte plusieurs changements bénéfiques à l’épargne retraite. D’abord, « l’un des éléments novateurs du PER est que vous avez désormais une enveloppe qui va vous suivre tout au long de la carrière ». Cette simplicité ne se retrouve pas dans les anciens placements individuels, à l’instar du Perp ou du Madelin, mais également collectifs (Perco, Article 83…) sont en effet légion. Ces derniers sont complexes et hétérogènes ; c’est pourquoi les épargnants ne s’y retrouvent pas. « Il y avait une multitude de produits différents. A l’issue de leur période d’activité, les travailleurs ne prenaient même pas la peine de les clôturer », note le vice-président de la commission des finances à l’Assemblée nationale.
Outre sa simplicité d’usage, le plan d’épargne retraite offre également plus de flexibilité. Pour preuve, on a la possibilité de sortir intégralement en capital lors du passage à la retraite. Autre avantage du PER, la possibilité de sortir du contrat, c’est-à-dire de le liquider, pour l’acquisition de la résidence principale.
Le PER offre en outre l’avantage fiscal à l’entrée, c’est-à-dire que les sommes placées sur cette enveloppe sont déductibles des revenus à déclarer. Fort de ces atouts, le PER a déjà séduit plus de 84.000 particuliers sur les trois derniers mois de 2019.
L’investissement dans l’immobilier aussi risqué que celui des actions
Mais le PER doit encore faire face à la concurrence de l’assurance vie, placement préféré des Français, et de l’immobilier. Jean-Noël Barrot juge que c’est une erreur, pour les épargnants, de croire que ces produits sont réellement profitables. « Quand on regarde les prix de l’immobilier sur le long cours, le risque auquel on s’expose est similaire à celui des actions. L’immobilier n’est pas un actif sans risque contrairement à ce que l’on pourrait penser », a-t-il indiqué. L’élu préconise donc de miser sur le PER, qui offre les avantages d’une gestion adaptée surtout pour la retraite.