Grande Bretagne : British Steel, le repreneur d’Ascoval, placé en redressement judiciaire
Moins d’un mois après avoir été désigné comme repreneur d’Ascoval par la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg, British Steel a été placé en redressement judiciaire en Grande Bretagne ce mercredi. Pour le gouvernement français, cette situation ne devrait pas remettre en cause le projet de reprise de l’aciérie de Saint-Saulve (Nord).
Greybull Capital dit avoir tout tenté pour sauver British Steel
Ce mercredi, British Steel a été placé en redressement judiciaire en Grande-Bretagne, faute d’avoir obtenu le soutien financier espéré des autorités britanniques. Selon l’agence Reuters, le deuxième sidérurgiste britannique pourrait être déclaré en faillite s’il n’obtenait pas une rallonge financière de 30 millions de livres, soit 34 millions d’euros, de la part du gouvernement. Il a été également rapporté que British Steel était ouvert à de nouveaux repreneurs, pendant que le parti travailliste a appelé le gouvernement à renationaliser British Steel.
L’entreprise britannique est détenue par le fonds d’investissement Greybull Capital, qui a racheté l’entreprise déficitaire à Tata Steel en 2016 pour une livre symbolique.
Le groupe emploie directement 5.000 personnes à Scunthorpe, dans le nord de l’Angleterre et 25.000 au Royaume Uni (y compris indirectement). Greybull Capital assure avoir tout tenté pour sauver British Steel et les emplois, mais que le Brexit lui a compliqué la tâche.
« Je vais m’atteler à explorer toutes les pistes possibles »
Pour sa part, le ministre britannique des Entreprises, Greg Clark, a indiqué que le gouvernement fera également tout son possible pour assurer l’avenir de British Steel dans les semaines à venir, soulignant au passage qu’il aurait été contraire à la loi de lui consentir un prêt. « Dans les jours et les semaines à venir, je vais m’atteler (…) sans relâche à explorer toutes les pistes possibles pour garantir l’avenir des activités importantes sur les sites de Scunthorpe, Skinningrove et Teesside », a-t-il déclaré.
Le gouvernement français pas du tout inquiet pour Ascoval
Du côté du gouvernement français, on n’est pas inquiet par cette mauvaise nouvelle. Commentant la décision de l’administrateur financière britannique, le ministère français des Finances a précisé que ce redressement judiciaire « n’inclut pas l’aciérie de British Steel Saint-Saulve qui est détenue par une autre société du groupe » et que d’ailleurs British Steel « a confirmé sa capacité à mener à bien la reprise d’Ascoval et à apporter les fonds nécessaires dans le calendrier prévu ».