Ascoval risque de disparaitre
On se rapproche du fiasco total pour le président Macron qui s’est engagé depuis 2015, bien avant d’être candidat à la présidence, à tout faire pour maintenir l’usine sidérurgique.
Au début de l’année 2018, le président de la région Hauts-de-France était très inquiet du futur de l’entreprise. Il déclarait alors : : « Nous soutenons la reprise d’Ascometal par le groupe Liberty, dirigé par l’Indien Sanjeev Gupta, car il propose de reprendre Ascoval, l’aciérie de Saint-Saulve. Le groupe suisse Schmolz + Bickenbach veut reprendre tout Asco Industries, sauf Ascoval, ce qui annonce des lendemains très difficiles. »
Aucun repreneur sérieux n’a été trouvé pour reprendre l’aciérie malgré la victoire du groupe suisse. Cependant, les 281 salariés de Saint-Saulve (Nord) voient mal leur avenir. Bruno Kopczynski, le porte-parole de l’intersyndicale de l’usine déclare « Nous avons le sentiment d’être dans le couloir de la mort » avant de développer sur son cas : « Au mois de février prochain, je devrais atteindre mes trente ans de carrière ici. Je ne pense pas les vivre, car même si le tribunal nous donne encore quelques jours pour trouver un repreneur, c’est fini. Quel gâchis ! »
Face au manque de perspective les salariés ont bloqué l’entreprise mardi. Les salariés portent tous un autocollant « je suis aciérie ». Selon les syndicats la fermeture est maintenant inévitable. Un salarié explique que « On est dégoûtés, par Vallourec et par l’Etat. Vallourec refuse le plan de reprise d’Altifort par peur d’une certaine concurrence (…) On est complètement abandonnés » avant d’ajouter « Il n’y aura plus de surprise. Ce qu’il faut, c’est négocier les conditions de sortie dignes ».