Bolloré réclame 235 millions d’euros pour Autolib’
Le groupe Bolloré a envoyé au Syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole une facture de 235 millions d’euros pour la fin du service d’autopartage. Le syndicat mixte qui regroupe 103 communes dont Paris a annoncé qu’il « contestera point par point cette facture dont le mode de calcul n’est pas précisé ni assorti des justificatifs appropriés ».
Cette facture est censé -pour Bolloré- conclure l’affaire en cours depuis le 21 juin et l’annonce de la résiliation du contrat entre les collectivités et le groupe Bolloré à la suite de l’arrêt définitif d’Autolib’. La note se divise en plusieurs parties comprenant « le déficit estimé par le groupe Bolloré sur les années d’exploitation du service depuis 2011 et le coût de la résiliation anticipée ». 175 millions seraient dus au titre du déficit du service entre son lancement en 2011 et son arrêt en juillet. Ensuite, Bolloré chiffre à 43 millions d’euros le coût total de résiliation du contrat (coût de la rupture anticipée avec les sous-traitants par exemple). 17 millions sont réclamés au titre de la valeur des bornes de recharge électrique.
Le syndicat a annoncé que « le groupe Bolloré persiste dans cette voie, le Syndicat se réserve « la possibilité de faire valoir ses droits devant les tribunaux ». Marie Bolloré avait évalué à 250 millions la somme à demander au syndicat qu’elle justifiait ainsi au Journal du dimanche : « Fin 2017, ces pertes représentaient 210 millions d’euros. Nous allons prendre 60 millions à notre charge ». Selon le groupe cette facture n’est « pas une surprise et avait déjà été annoncée ».En 2011, au lancement sous Bertrand Delanoë, on tablait sur un bénéfice de 56 millions annuels.