Les fusions-acquisitions de l’année 2024
Tour d’horizon de quelques transactions ayant marqué les 12 derniers mois, selon le magazine américain Forbes.
S’il y a bien un secteur toujours en activité, c’est celui des fusions-acquisitions. Chaque semaine, chaque jour semble apporter son lot de développement dans ce marché prolifique et où les intérêts peuvent très vite s’entrechoquer.
Cette année 2024 aura ainsi été le témoin d’une série de méga-fusions ayant redessiné les contours de cette industrie. Avec un volume total de transactions atteignant les 3500 milliards de dollars selon les chiffres de la plateforme des marchés financiers Dealogic, le secteur a progressé.
Une croissance de 15% par rapport aux 3200 milliards de l’année dernière, mais loin des 6 000 milliards enregistrés en 2021 au fort temps de la crise du Covid-19. Cette performance reste toutefois notable alors que le contexte reste marqué par deux entraves majeures. D’une part, les taux d’intérêt élevés susceptibles d’émousser même la plus grande détermination.
De l’autre, figure l’épée de Damoclès des instances réglementaires – dont la Federal Trade Commission (FTC), la Federal Communications Commission (FCC) ou encore de Département de la Justice – particulièrement promptes à intervenir sous l’administration du président américain Joe Biden afin de prévenir toute potentielle dérive et ainsi limiter l’abus de position dominante.
Consolidation du secteur énergétique
Les autorités antitrust ont ainsi bloqué le rachat d’Albertson par Kroger, obligeant le premier – géant américain de la grande distribution – a enterré définitivement le projet de 25 milliards de dollars, le 11 décembre 2024. Ce qui a ouvert la voie à une prochaine bataille entre les deux ex-partenaires devant les tribunaux.
Mais l’année 2024 aura été riche en matière de transactions conclues. La palme revient ainsi à ExxonMobil, qui a déboursé 64,5 milliards de dollars pour s’offrir Pioneer Natural Resources, spécialisée dans l’extraction d’hydrocarbure, dont le gaz de schiste.
Une acquisition permettant, selon Forbes, à la major pétrolière américaine de doubler sa présence dans le bassin permien du Texas. Dans le secteur alimentaire, Mars s’est illustrée en rachetant Kellanova pour 35,9 milliards de dollars.
De quoi donner naissance à un futur colosse des snacks, réunissant dans la même industrie les célèbres M&M’s et les chips Pringles.
Des perspectives prometteuses pour 2025
Le secteur bancaire n’est pas en reste avec la tentative de rachat de Discovery Financial par Capital One pour 35,3 milliards de dollars. Même si, comme relevé par Forbes, l’opération est sujette à une forte opposition des Républicains et des Démocrates.
En cause, la concentration excessive du secteur bancaire américain. Alors qu’une nouvelle année pointe à l’horizon, les analystes se montrent optimistes quant à la bonne santé du secteur des fusions-acquisitions au cours des prochains mois.
De quoi projeter une nouvelle progression de 14% pour atteindre le seuil des 4 000 milliards de dollars, d’après le magazine américain. Deux facteurs principaux soutiennent cette projection : l’assouplissement attendu des instances antitrust avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et les baisses prévues des taux d’intérêt par la Réserve fédérale.