JO de Paris 2024 : moquée auparavant, la Phryge devenue la super star de l’évènement
Moquée depuis sa présentation au public en 2022, la Phryge est devenue pendant les JO de Paris 2024 la véritable star de l’évènement au point de faire de l’ombre aux athlètes médaillés. On l’a vu partout, sur les sites de compétitions, dans le village olympique ou encore sur les réseaux sociaux. Le succès de la mascotte transparait aussi dans les ventes.
La mascotte des Jeux olympiques et paralympiques de Paris revient de loin. En 2022, lors de sa présentation au public, elle a été l’objet des moqueries de toutes sortes. Certains la prenaient pour une pâle copie des Minions, d’autres pour un clitoris….Ses oreilles ont beaucoup sifflé. Pourtant, la Phryge est inspirée d’un objet noble, le bonnet phrygien symbole des révolutionnaires.
La Phryge comme une véritable star d’Hollywood
Mais, depuis que les JO de Paris 2024 ont débuté, le regard sur la mascotte a radicalement changé. On la trouve désormais mignonne, craquante. Elle ne passe plus inaperçu dans le métro, à la gare, au village olympique, sur les sites de compétitions comme sur les plages de Tahiti où elle a fait du jet-ski. Tout le monde veut un selfie avec elle, comme avec les stars d’Hollywood poursuivis par les paparazzis et les groupies.
La mascotte fait de l’ombre aux médaillés olympiques
Ce personnage rouge et blanc au large sourire et aux grands yeux bleus ébahis prend donc sa revanche. Il vole même la vedette aux athlètes médaillés des Jeux olympiques, comme à Teddy Riner, qui a pourtant remporté une sixième breloque olympique. Le célèbre judoka français pourrait aujourd’hui passer incognito dans la rue à côté de la mascotte. Tous les sportifs français titrés ont d’ailleurs reçu une Phryge médaillée, en plus de leurs titres.
La Phryge se vend entre 12 et 789 euros selon la taille
Notre Phryge n’a pas qu’un potentiel viral. C’est aussi le top vente de ces Jeux, confie Edouard Bardon, directeur licences et retail de Paris 2024. Parmi les produits dérivés, c’est celui qui s’écoule le mieux. On le trouve au sommet de presque toutes les têtes sur les sites olympiques et en dehors, comme un signe distinctif de cet évènement. Sa peluche se vend à 12 euros dans sa version 15 centimètres de hauteur et 789 euros pour la grande taille (10 fois plus grande).
Paris pourrait égaler ou battre le record de ventes de Londres 2012 pour ce qui concerne la mascotte
Si au départ 500.000 exemplaires ont été produits, l’objectif est ensuite passé à un million d’unités. Selon Edouard Bardon, ce nombre sera atteint avec la tendance actuelle. Paris pourrait ainsi égaler, voire battre, le record de Londres 2012 qui avait vendu environ un million de peluches de sa mascotte Wenlock. « Je suis certain que nous allons passer ce chiffre assez facilement avec les Phryges », renchérit le directeur licences et retail de Paris 2024.
Vers la production d’un dessin animé avec la Phryge ?
Selon les estimations, les objets estampillés Phryge pourraient représenter jusqu’à 25 % des recettes « licensing » de ces JO. Parmi les autres articles on trouve des stylos, tee-shirts, porte-clefs, mugs, frimousses rouges, casquettes ou encore puzzles. Paris 2024 commercialise au total 8.000 produits dérivés. Pour ce qui concerne la mascotte, le succès est tel que certains imaginent maintenant un dessin animé qui le mettrait en scène. Pourquoi pas ? Cobi, son homologue des Jeux de Barcelone en 1992, y a bien eu droit.