Retraites : le PER, un outil idéal pour l’optimisation fiscale
Alors que la réforme des retraites doit entrer en vigueur à l’été 2023 –sauf retournement de situation inattendu–, les Français craignent une dégradation de leurs revenus de retraités, déjà en dessous du salaire mensuel moyen. Il devient désormais impératif pour eux d’anticiper leur départ en se tournant vers des produits bancaires comme le Plan d’épargne retraite (PER).
Une détérioration de l’équilibre financier du système de retraite
Présenté mi-janvier par Elisabeth Borne, le projet de réforme des retraites doit entrer en vigueur en juin ou juillet prochain, sauf un rétropédalage surprenant. La Première ministre étant déterminée à imposer sa réforme malgré la mobilisation des syndicats et des Français. Et surtout en dépit des oppositions au sein de l’Assemblée nationale. La cheffe du gouvernement vante un impact bénéfique pour les futurs retraités, dont l’âge de départ à la retraite devrait passer de 62 ans 64 ans (possiblement 63 en cas de compromis).
Inscrit dans un double contexte de déficit du système de retraites et d’érosion du pouvoir d’achat, le projet pourrait avoir des conséquences désastreuses. En premier lieu, il pourrait conduire vers une baisse des revenus séniors une fois retraités. Ce qui suscite des craintes alors que l’inflation s’installe confortablement. Cette situation est inquiétante d’autant que le montant moyen d’une pension de retraite atteignait 1.400 euros nets par mois en 2020. Soit plus de 1.000 euros de moins que le salaire mensuel moyen des Français.
Le PER plus moderne et plus flexible que les autres produits
Dans ce cadre, il devient impératif pour les Français de mieux anticiper leur départ à la retraite. Les futurs retraités pourront pour cela s’appuyer sur divers dispositifs, dont le Plan d’épargne retraite (PER). Ce produit bancaire a été créé pour favoriser la constitution de capitaux retraite. Présenté comme plus moderne et plus flexible que les anciens produits d’épargne-retraite, il permet de déduire les versements du revenu imposable pour obtenir une baisse de l’impôt sur le revenu.
La déduction s’élève au maximum à 10% du montant annuel des revenus imposables. Avec ce dispositif, les épargnants peuvent cotiser tout au long de leur période d’activité et accéder à leur épargne une fois à la retraite. Ils percevront cette épargne sous forme de rente imposée au barème progressif de l’impôt sur le revenu (ISR). La rente peut aussi être imposée sur une partie seulement des revenus suivant l’âge de la liquidation du contrat. Plus celle-ci arrive tardivement, moins le taux d’imposition est important.
Compléter le PER avec d’autres produits d’épargne
Aussi, les souscripteurs peuvent choisir de liquider leur PER sous la forme d’un capital. Dans ce cas, l’épargne leur sera versée en une ou plusieurs fois. Et le montant cumulé des versements est imposé au barème progressif de l’ISR en cas de déduction. Mais il est exonéré en cas de non-déduction. En jouant ainsi sur les différentes possibilités, les épargnants pourront optimiser leur situation fiscale pour une meilleure retraite.
On comprend donc pourquoi trois ans après sa création, le PER connaît un succès réel, avec plus de six millions de comptes titulaires. Cependant, les Français gagneraient à compléter les placements sur un PER avec d’autres produits d’épargne comme l’assurance-vie. Ils disposent donc d’une série d’outils d’épargne permettant de constituer un capital mobilisable une fois à la retraite et d’éviter la dégradation excessive des revenus à la retraite.